

La flamme du nord
Un roman signé par l'auteur fictif Petter Harrison, né de deux écrivains, Justine Leleu et Charly Martin, se déroule au début des années 2000. L'histoire suit James Harrison, un jeune garçon qui, à l'âge de quinze ans, commence à percevoir des failles entre deux mondes. Tombant par accident dans l'une de ces failles, il se retrouve coincé dans un univers dépourvu de technologie moderne, mais où une autre énergie règne. Le roman promet une longue saga entrainante et magique !
INTRODUCTION
Le martèlement des grosses pattes de sa monture raisonnait dans la glace ferme. Ses pattes descendaient dans la sombre crevasse lentement, mais sûrement. Derrière lui, ses collègues fermaient la marche en tournant leurs têtes de tous côtés, signe de leur inquiétude. Leur peur était contagieuse, car, bientôt, les mains de l’ouvrier se mirent à trembler convulsivement.
La faible et pâle lueur qu’ils cherchaient depuis si longtemps semblait les absorber, droit devant eux. Des racines sombres et mortes dépassaient çà et là des parois abruptes, et brillaient du reflet de la lumière. La large corne aiguisée de sa créature frôlait sans cesse les murs gelés, laissant des cicatrices dans la terre gelée. Un courant d’air sillonnait entre eux et semblait se laisser guider par la lumière. Il s’infiltra sous la combinaison de John, ce qui le fit frissonner de froid. La buée commençait à s’infiltrer sous ses lunettes, et, bientôt, il ne vit plus rien. Le clopatte se figea. Les autres, derrière lui, firent de même. Il enleva ses lunettes, espérant voir ce qui les avaient arrêtés, puis il se rendit compte que la brume était bien réelle, et non due à son souffle tiède. Les bêtes commençaient à s’agiter à paniquer, malgré les efforts des troupes pour les calmer. Ils donnaient des coups de pattes puissants, qui faisaient trembler toute la voûte.
Le pouls de John s’accélérait de plus en plus. De petites gouttelettes commençaient à se former sur les parois, et à les descendre au fur et à mesure qu’ils avançaient au fond de la crevasse inhospitalière. La lumière, droit devant eux, s’accentua faiblement. Loin derrière lui, il entendit un cri lointain, comme étouffé. Un craquement retentit. Les parois s’effondrèrent, écrasèrent les ouvriers fuyants les énormes plaques de glace dévalant les parois gelées à toute vitesse. Son clopatte chargea en avant, obéissant à son instinct de survie. John se cramponna à son large cou démuni de toute fourrure, lorsqu’il se sentit propulsé en arrière. Le vacarme assourdissant de l’effondrement lui emplissait les oreilles, et, bientôt, il ne vit plus rien, hormis la lueur éblouissante qui semblait briller de plus en plus.
Une monture tomba du haut de l’abîme, juste derrière la sienne. Il se plaqua sur le dos de sa bête, essayant désespérément d’avancer dans ce déluge. Le blizzard s’infiltra sous les parois, et ce qui restait de visible des pattes de la bête ne devinrent bientôt que des poids invisibles, se fondant dans le décor éblouissant. La tête de sa créature disparut sous un bloc de glace. Il se força à descendre, et il se mit à courir, vers un passage qui tenait encore sous le poids des blocs de glace. Une douce chaleur l’envahit, en même temps qu’il se rapprochait de la lumière incandescente. Il tendit la main, toucha l’étrange matière de la pierre. Une douleur fulgurante lui traversa le bras, puis se répandit dans tout son corps. Puis, plus rien. Le sol disparu sous ses pieds, laissant place à une étendue de ténèbres engloutissant son corps meurtri, et semblant l’envelopper comme un cocon.
La panique qui s’était engouffrée en lui comme une avalanche lui sembla soudain bien lointaine. Des flux de matière passaient à toute vitesse autour de lui, comme pour fuir l’ébauche d’une autre dimension qui l’absorbait. Mais ce n’était pas une illusion. Une autre dimension l’attirait inexorablement. Une ouverture commençait à se développer sous ses pieds, et à l’engloutir. Tout autour de lui, ses ténèbres habituelles commençaient à se dissiper pour laisser place à une lumière éblouissante dont John n’avait pas l’habitude. Un son strident bourdonnait dans ses oreilles, et sa vison se tremblait sans cesse, l’empêchant de distinguer son environnement. Il devina des contours de sortes de grands végétaux, et de bosquets verdoyants.
©copyrith 2024. Charly, Jujupicdraw, Madeline. Crée avec wix

